16 novembre 2007
Scandale à Kananga : le gouverneur Kapuku fait arrêter le chef d’escale de CAA
Sans prévention, l’épouse du gouverneur Trésor Kapuku exigeait de voyager en classe VIP. L’affaire du chef d’escale de CAA (Compagnie Africaine d’Aviation), présentement détenu dans un cachot de l’ANR (Agence nationale des renseignements) fait grand bruit à Kananga. Le scandale est signé Trésor Kapuku, gouverneur en exercice de la province du Kassaï Occidental - Selon des informations de première main parvenues au phare, tout est partie d’un grave incident provoqué par l’épouse du gouverneur, le samedi 10 novembre, à l’aéroport de Kananga, peu avant le décollage, en direction de Mbuji Mayi, du MD 80 de la société aérienne précitée en provenance de Kinshasa, qui venait de faire son escale habituelle en chef-lieu du Kasaï Occidental.
Le Film des Faits
En effet, Mme Kapuku pour qui le protocole de gouvernorat avait omis de faire la réservation réglementaire, s’est annoncée au bas de la passerelle au moment où l’avion s’apprête à quitter le tarmac pour le départ. Compte tenu du rang de la voyageuse, le commandant de bort a dû réduire les gaz, afin de lui permettre de s’embarquer.
Mai une fois à bord, « l’invitée surprise » a exigé de voyager en classe « VIP », un comportement inexistant dans les appareils de type MD 80. L’équipage lui a fait comprendre qu’il ne pouvait lui offrir une place de luxe non prévue dans l’aéronef. En plus, celui-ci affichant full, les hôtesses lui ont fait comprendre que l’unique place disponible se trouvait à queue, offre qu’elle a déclinée énergiquement.
A défaut de classe « VIP ». Mme la gouverneur a revu sa revendication à la baisse. Pour solliciter une place au niveau des premières lignes des passagers par rapport à la cabine de pilotage. Mais, ici ; aucun passager n’a accepté de se plier aux caprices de la dame pour lui céder sa place.
Informé, en bout de piste de la situation embarrassante dans laquelle l’épouse de Trésor Kapuku venait de placer hôtesses et Stewards, le commandant Jacques lui a proposé de voyager dans le cockpit, où une place était disponible. Refus catégorique de la dame. Compte tenu de la pression de temps et de l’impasse persistante, le commandant Jacques a pris ses responsabilités en lui demandant soit de voyager dans les conditions qui lui étaient offertes à savoir le cockpit où la queue de l’avion où de descendre. Mme Kapuku soutient avec force que l’équipage de ND 80 de CAA a choisi de ne plus voyager avec elle. Et pour respecter sa volonté, l’avion a lui, quitter la piste d’envol pour la mener sur le tarmac, puis repartir pour le décollage.
Les malheurs du chef d’escale
Une fois ramenée dans l’aérogare, l’épouse du gouverneur du Kasaï Occidental a alerté son mari, pour se plaindre d’avoir été violentée et humiliée par l’équipage de CAA qui venait de s’envoler pour Mbuji-Mayi. On laisse entendre que Trésor Kapuku a piquée une sainte colère. Sans autre forme de procès, a ordonné aux agents de ANR présents à l’aéroport de Kananga de procéder à l’arrestation immédiate du chef d’escale de CAA. Polycarpe Kanuanda. Jusqu’au moment où nous nous mettons sous presse, l’intéressé continue d’humer l’air frais et nauséabonde des cachots de la sécurité.
Abus de Pouvoir
Dans les milieux politiques et d’affaires à Kananga, l’arrestation arbitraire du chef d’escale de CAA est perçue comme un acte authentique d’abus de pouvoir. On s’étonne en effet que l’épouse de la plus haute personnalité de la province du Kasaï Occidental, que l’on suppose entourée de tous les soins domestiques liés à son rang protocolaire, se soit permise de se présenter à l’instant du décollage de l’avion, pour improviser un voyage en classe VIP dans un avion full, où cette exigence ne pouvait être satisfaite.
En acceptant de la prendre dans la cabine de pilotage, le commandant de bord lui a fait un honneur princier dont elle n’a pas saisi le sens.
Dommage! Au regard de la réaction épidermique du gouverneur Kapuku, tout Kananga se demande comment le commun des mortels va vivre au Kasaï Occidental, dès que serait votée la loi sur la décentralisation. Il est à craindre que de petits roitelets voient le jour à travers le pays, avec comme conséquence les violations systématiques des droits des autres et des règles établies pour la vie en société. Il est à espérer que les autorités compétentes vont se saisir rapidement du dossier Polycarpe Kamanda pour rétablir, dans le vrai contexte, les faits qui le privent présentement de liberté, comme s’il était un malfrat. Par ailleurs, l’acte posé par l’épouse de Trésor Kapuku et le gouverneur de province lui-même ne vient que s’ajouter à une liste déjà longue de tracasseries diverses auxquelles sont confrontés les exploitants aériens à travers le pays. Il n’y a pas mieux pour décourager des investisseurs engagés dans le désenclavement du Congo profond.
Kimp/Le Potentiel
Le Film des Faits
En effet, Mme Kapuku pour qui le protocole de gouvernorat avait omis de faire la réservation réglementaire, s’est annoncée au bas de la passerelle au moment où l’avion s’apprête à quitter le tarmac pour le départ. Compte tenu du rang de la voyageuse, le commandant de bort a dû réduire les gaz, afin de lui permettre de s’embarquer.
Mai une fois à bord, « l’invitée surprise » a exigé de voyager en classe « VIP », un comportement inexistant dans les appareils de type MD 80. L’équipage lui a fait comprendre qu’il ne pouvait lui offrir une place de luxe non prévue dans l’aéronef. En plus, celui-ci affichant full, les hôtesses lui ont fait comprendre que l’unique place disponible se trouvait à queue, offre qu’elle a déclinée énergiquement.
A défaut de classe « VIP ». Mme la gouverneur a revu sa revendication à la baisse. Pour solliciter une place au niveau des premières lignes des passagers par rapport à la cabine de pilotage. Mais, ici ; aucun passager n’a accepté de se plier aux caprices de la dame pour lui céder sa place.
Informé, en bout de piste de la situation embarrassante dans laquelle l’épouse de Trésor Kapuku venait de placer hôtesses et Stewards, le commandant Jacques lui a proposé de voyager dans le cockpit, où une place était disponible. Refus catégorique de la dame. Compte tenu de la pression de temps et de l’impasse persistante, le commandant Jacques a pris ses responsabilités en lui demandant soit de voyager dans les conditions qui lui étaient offertes à savoir le cockpit où la queue de l’avion où de descendre. Mme Kapuku soutient avec force que l’équipage de ND 80 de CAA a choisi de ne plus voyager avec elle. Et pour respecter sa volonté, l’avion a lui, quitter la piste d’envol pour la mener sur le tarmac, puis repartir pour le décollage.
Les malheurs du chef d’escale
Une fois ramenée dans l’aérogare, l’épouse du gouverneur du Kasaï Occidental a alerté son mari, pour se plaindre d’avoir été violentée et humiliée par l’équipage de CAA qui venait de s’envoler pour Mbuji-Mayi. On laisse entendre que Trésor Kapuku a piquée une sainte colère. Sans autre forme de procès, a ordonné aux agents de ANR présents à l’aéroport de Kananga de procéder à l’arrestation immédiate du chef d’escale de CAA. Polycarpe Kanuanda. Jusqu’au moment où nous nous mettons sous presse, l’intéressé continue d’humer l’air frais et nauséabonde des cachots de la sécurité.
Abus de Pouvoir
Dans les milieux politiques et d’affaires à Kananga, l’arrestation arbitraire du chef d’escale de CAA est perçue comme un acte authentique d’abus de pouvoir. On s’étonne en effet que l’épouse de la plus haute personnalité de la province du Kasaï Occidental, que l’on suppose entourée de tous les soins domestiques liés à son rang protocolaire, se soit permise de se présenter à l’instant du décollage de l’avion, pour improviser un voyage en classe VIP dans un avion full, où cette exigence ne pouvait être satisfaite.
En acceptant de la prendre dans la cabine de pilotage, le commandant de bord lui a fait un honneur princier dont elle n’a pas saisi le sens.
Dommage! Au regard de la réaction épidermique du gouverneur Kapuku, tout Kananga se demande comment le commun des mortels va vivre au Kasaï Occidental, dès que serait votée la loi sur la décentralisation. Il est à craindre que de petits roitelets voient le jour à travers le pays, avec comme conséquence les violations systématiques des droits des autres et des règles établies pour la vie en société. Il est à espérer que les autorités compétentes vont se saisir rapidement du dossier Polycarpe Kamanda pour rétablir, dans le vrai contexte, les faits qui le privent présentement de liberté, comme s’il était un malfrat. Par ailleurs, l’acte posé par l’épouse de Trésor Kapuku et le gouverneur de province lui-même ne vient que s’ajouter à une liste déjà longue de tracasseries diverses auxquelles sont confrontés les exploitants aériens à travers le pays. Il n’y a pas mieux pour décourager des investisseurs engagés dans le désenclavement du Congo profond.
Kimp/Le Potentiel
Publicité
Publicité
Commentaires
C
S