Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LAVOIXDUCONGO
26 mai 2008

J.P. Jean-Pierre Bemba arrêté : la police belge l’a pris à son domicile

JPBEMBA 26-05-2008 Le pire est arrivé pour JP Bemba, pour son parti politique et pour la classe politique congolaise dans son ensemble. Le leader du Mlc a été arrêté le samedi à 21 heures à sa résidence de Bruxelles en Belgique par la police belge. Selon l’autorité policière, l’arrestation de JP Bemba s’est faite à la suite d’un mandat d’arrêt international lancé par la Cour pénale internationale (Cpi). La nouvelle a fait l’effet de bombe dans la mesure où aucune information n’avait circulé au sujet de ce mandat. Les choses sont allées très vite entre le lancement de ce mandat et l’arrestation du sénateur congolais. Il y a, en effet, un moment où le mandat est gardé sous scellé. Pendant ce temps, la Cpi cherche la coopération des pays concernés. Si pendant ce temps, la personne n’est toujours pas arrêtée, on lève le scellé et le mandat est rendu public. La Belgique, apparemment, a facilité le rôle de la Cpi. Il y a, en effet, un moment où le mandat est gardé sous scellé. Pendant ce temps, la Cpi cherche la coopération des pays concernés. Si pendant ce temps, la personne n’est toujours pas arrêtée, on lève le scellé et le mandat est rendu public. La Belgique, apparemment, a facilité le rôle de la Cpi. Rappel des faits JP Bemba dirige une rébellion au nord de l’Equateur. En face de lui se trouve Bangui, capitale de la République Centrafricaine. Le régime de Bangui est menacé par la rébellion centrafricaine conduite par François Bozize. Ange Patassé, président en fonction dans ce pays actuellement en exil au Togo, appelle la rébellion congolaise du Mlc au secours. Le leader du Mlc accepte la main tendue de Patassé. Il y envoie ses troupes. Cependant, celles-ci vont se méconduire en commettant beaucoup d’exactions à l’endroit des pauvres et paisibles peuples centrafricains. La population de Bangui se plaint de nombreuses exactions commises par les hommes de JP Bemba : viols, assassinats, extorsions, … On ne sait pour quelle raison, la population banguisoise surnomme les hommes de JB Bemba « Banyamulenge ». Bangui adresse une plainte à la Cpi contre Ange Patassé et contre JP Bemba. Ce dernier se défend notamment en niant son implication directe dans ce qui était arrivé à Bangui. Il croit dégager sa responsabilité en disant que les auteurs des exactions et autres crimes avaient été jugés et punis. Début 2007, la Cour de cassation de Bangui confirme la plainte. Mais jusque-là à Kinshasa on évite le vrai débat, ou on l’engage dans les couloirs de la politique politicienne nationale. Chaque fois que Bangui remettait la question à la surface, le Mlc y voyait une manœuvre de Kinshasa qui chercherait à mettre hors course son leader. Consciemment ou inconsciemment, le Congo a essayé de vivre loin de l’éventualité d’une implication de JP Bemba. Les uns refusent d’en parler afin de ne pas être accusés de tirer les ficelles tandis que les autres pensent qu’il s’agirait d’un faux problème. JP Bemba n’était pas à Bangui. Il a déjà puni ses soldats fautifs. Y’a-t-il encore une raison valable pouvant justifier son arrestation ? En effet, JP Bemba est accusé d’être l’auteur intellectuel et moral des actes commis par son armée. Cela se situe d’abord au niveau de l’ordre de se rendre à Bangui. Les soldats du Mlc n’étaient pas en Rca à leur propre initiative. En plus, certains membres du Mlc qui ont été entendus par la Cpi, dont un certain Kibonge qui est allé jusqu’à la Haye, ont témoigné que JP Bemba commandait personnellement les opérations à partir de Gbadolite. On devrait prendre tout cela en compte. Pour avoir ignoré ce dossier, JP Bemba et son parti politique n’ont pas calculé le danger de sa présence en Europe. Le sénateur est allé s’installer au Portugal parce qu’estimait-il, ses jours étaient en danger au pays. Pour y revenir, il exigeait les garanties sécuritaires du gouvernement. Il nous était arrivé de rappeler à JP Bemba et à son parti politique qu’il était plus en danger à l’extérieur qu’au pays en rapport avec l’affaire de Bangui. Nous disions qu’il suffirait de ce mandat pour que n’importe quel pays européen, dans le cadre de la coopération avec la Cpi, l’arrête et le mette à la disposition de la justice internationale. Pourquoi la Belgique et pas le Portugal ? La question que plus d’un se pose est celle de savoir pourquoi cette arrestation intervient maintenant pendant qu’au pays, les débats sont engagés sur l’élection du porte-parole de l’opposition. C’est une façon de ramener le dossier dans les couloirs de la politique nationale. La Cpi par la Belgique intervient aujourd’hui. Elle pourrait le faire demain. Et demain, l’activité politique congolaise pourrait être plus importante qu’aujourd’hui. On se poserait toujours la question de savoir pourquoi seulement en ce moment-là. Le problème ne se situe pas à ce niveau. Car, la Cpi se moque de la conjoncture politique de la Rdc pour faire ce qu’elle a à faire. Pourquoi la Belgique et non le Portugal ? La Cpi agit avec le pays qui coopère. Apparemment, le Portugal, pour des raisons morales, en tant que pays d’accueil du leader du Mlc, n’a pas voulu se mettre la peau du bourreau de la personne qui a trouvé refuge auprès de lui. La Belgique, elle, très active dans ce genre d’affaires, a sauté sur l’occasion. La justice belge, on le sait, s’est offerte la compétence internationale. Il aurait été incompréhensible que ce pays rate cette occasion de se faire l’image d’une justice réellement internationale. On sait que la Belgique avait autrefois lancé un mandat d’arrêt international contre Yerodia. La Rdc a déployé des avocats, dont Me Moka Ngolo pour défendre le dossier. La Belgique avait même tenté un mandat d’arrêt contre Mzée Laurent Désiré Kabila. Avec JP Bemba, le mandat ne vient pas de Belgique, mais il a trouvé dans ce pays un esprit qui le prédisposait à la coopération avec la justice internationale. Ce serait chercher la petite bête que de vouloir dans cette décision de la police belge une certaine injonction autre que celle de la Cpi ou un quelconque règlement de comptes. Si la justice congolaise est accusée de subir des influences politiques, on ne peut pas transposer ce cadre de référence dans le jugement de la Cour Pénale Internationale (Cpi). Après l’analyse de tous ces facteurs, on peut se poser la question de savoir si JP Bemba avait le moyen d’échapper à ce mandat d’arrêt international. Apparemment, aucune possibilité. Conséquence sur l’opposition parlementaire Une grande donne s’est glissée dans les débats sur la désignation du leader de l’opposition. JP Bemba est écarté. On dirait même qu’il est définitivement hors course. Même s’il aurait la chance de se tirer du procès, ce ne sera pas pour demain. Thomas Lubanga qui l’avait précédé à cette cour, attend encore être jugé. Il en est de même de Charles Tylor, ancien président libérien. Pour que son procès commence, le leader du Mlc devra attendre au moins deux ans. Pour que ce procès aboutisse, il faudra encore une fois deux à trois ans. S’il est déclaré innocent, mieux s’il gagne le procès, ce qui n’est pas évident, JP Bemba reviendra au pays en 2012, en pleine prochaine législature. S’il est condamné, ce sera l’emprisonnement dans un des pays membres qui acceptera de le recevoir ou à la Haye. C’est toute une carrière politique qui est compromise. Cela veut dire que l’opposition ne doit plus compter sur JP Bemba comme porte-parole de l’opposition. Cela arrange les tenants d’une élection sans préalables liés à l’importance au parlement en fonction des élections passées. Sans Bemba, beaucoup de choses vont se passer. On craint même des défections dans les rangs de ceux qui soutenaient la position du Mlc. Comment donner la représentation de l’opposition congolaise à un parti politique reconnu avoir du sang sur les mains. Le Mlc n’est pas le seul dans ce cas. Mais il est le seul ayant une « condamnation » internationale. Cet argument va être utilisé par les adversaires afin que le porte-parole vienne d’ailleurs. Les conséquences pour le Mlc Au parti de JP Bemba désormais décapité, le problème qui va se poser est celui de l’acceptation de l’actuel leadership diffus, voire fonctionnel. Normalement, le Mlc n’ira pas chercher les dauphins de JP Bemba loin de François Mwamba, de Delly Sesanga et de Thomas Luhaka. Tous les trois sont originaires du Kasaï. La province de l’Equateur dont JP Bemba est originaire va-t-elle accepter ce fait accompli ? L’expérience montre qu’en pareil cas, on a tendance à privilégier l’héritage provincial, tribal ou biologique au détriment de l’héritage politique. On craint que l’affaire Sesanga avec la création d’un courant au sein du Mlc revienne à la surface. Les positions et les attitudes que les uns et les autres vont adopter après l’infortune de leur leader, vont être suivies à la loupe afin d’y déceler les germes de la trahison. C’est de là que partira la division de ce parti qui ne tenait plus ensemble que par la crainte d’un homme, JP Bemba. Maintenant, il faut craindre que les langues se délient au point de laver le linge sale dans la rue. Qui vivra verra ! Joachim Diana G.
Publicité
Publicité
Commentaires
T
la Belgique est un pays de foux.<br /> Mais il va payer pcq sa devient une geurre entre la RDC et la Belgique ,meme ds las generations avenir
Répondre
Z
oui,aurjourd'hui tout le monde cherche à comprendre ce que les belges cherchent à monter de toute pieces contre la rdc .on a deux possibilités :-1 la sensibilisation de tout les congolais de l'etranger contre ce jeu politique belge. :-2 l'intervention de ces derniers devant le bureau de l'union europeen le reclamant la liberation de jb bemba.
Répondre
LAVOIXDUCONGO
Publicité
Derniers commentaires
Publicité