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LAVOIXDUCONGO
9 novembre 2008

Massacres insoutenables des Congolais à Kiwanja par le rwandophone Nkunda et sa horde de barbares !

Kinshasa, 08/11/2008 / Politique

Le nouveau carnage perpétré sur les populations congolaises cette fois à Kiwanja au Nord-Kivu par les cyniques rebelles du CNDP du rwandophone Nkunda révolte le bon sens au regard des images d’horreurs de ces massacres auxquelles se complaisent des barbares dignes des siècles révolus de l’histoire humaine ! Ce qui s’est passé à Kiwanja, localité pro­che de Rutshuru, chef- lieu du territoire du même nom, est tout simplement inacceptable. Aucune bonne conscience ne peut s’en ac­commoder. Raconter ces tueries avec des mots est une tâche pas très facile. Par contre, la tâche serait plus aisée pour les confrères de la presse audiovisuelle. Pour ce faire, il suffirait de faire la ronde des cases de la localité.

Il faut avoir le courage de supporter les images qui renvoient à une sauvagerie qui n’est plus de cette époque. Dans chaque maison, il y a des morts de tous les sexes et de tous les âges.

Les enfants, filles et garçons. Les adultes, hom­mes, femmes, jeunes et vieux, massacrés. Et pour cause, ils appartiennent à une ethnie, les hutus. C’est ici tout le paradoxe de la politi­que de Paul Kagame en terri­toire congolais. Il reconnaît qu’il y ait des tutsi congolais qui n’auraient rien à voir avec les tutsi rwandais, si ce n’est que l’appartenance à une seule culture kinyarwanda. Mais Kagame et son bras armé qu’est le Cndp n’ac­cepte pas qu’il  existe des hutus congolais. Tout hutu, quelle que soit sa nationalité est un intérahamwe, donc, un génocidaire. Cela explique la nuit aux longs couteaux entre le mercredi 5 et le jeudi 6 novembre 2008.

L’objectif visé

Dans une petite localité comme Kiwanja, lorsqu’on tient compte du nombre de cadavres trouvés dispersés comme des mouches, on se rend compte que l’objectif visé était le nettoyage ethni­que. On ne peut trouver une autre explication à cette fu­reur lorsqu’on sait que  les Maï-Maï qui avaient occupé la localité s’étaient retirés plu­sieurs heures avant. Le Cndp sait que même si on définit les Maï-Maï comme une ré­sistance populaire, ce n’est pas tout le monde qui va aux combats.

Dans ce qui est arrivé à Kiwanja, on trouve la marque du Rdc de triste mémoire à Kasika et à Makobola. Tous ces crimes ayant été oubliés, mais debout devant l’autel de la réconciliation nationale, on n’est pas étonné que cela fasse des émules.

Et dire qu’il y a des gens qui justifient encore les tueries du Cndp pour cause qu’on serait passé à côté de la réconciliation nationale. Y’a-t-il un geste plus fort dans le souci de la réconci­liation nationale que de jeter l’éponge sur plus de cinq mil­lions de morts ?

L’enquête de la Monuc

Il nous revient que la Monuc enquête alors que les faits sont là. Il n’est même pas question de chercher des responsabilités. Il est ques­tion d’un flagrant délit. Quel­ques heures avant le ratis­sage sanglant, les Maï-Maï avaient occupé Kiwanja avant de se retirer sous la pres­sion de la Monuc. Personne n’a fait état de massacres après le retrait des Maï-Maï. La responsabilité de ce mas­sacre est à incomber indiscutablement aux rebelles du Cndp de Nkundabatware.

Si la méthode utilisée par le Cndp diffère de celle des Maï-Maï qui avaient occupé la ville la veille, on trouve la raison dans la motivation le cette guerre. Plusieurs rai­sons sont avancées pour justifier l’acharnement de Kigali  déstabiliser la Rdc.

On parle avec raison des multinationales qui ont besoin de ce chaos afin de perpétrer le pillage des res­sources naturelles de la Rdc. Kigali tire bénéfice du pillage qui en fait la plaque tournante du trafic du coltan et autres minerais du sol et du sous-sol congolais. Mais, Kigali ne tire pas seulement bénéfice comme une conséquence heu­reuse, mais qui serait due au simple hasard de sa position.

Kigali organise tout cela. Il le fait avec la bénédiction de certaines capitales qui le pro­tègent dans la communauté internationale. La présence des hutus à la frontière rwan­daise est considérée comme un danger à la sécurité de ce pays. Il y a une notion dange­reuse qui fait passer tout hutu, quelle que soit sa nationalité pour un génocidaire.

Un génocide hutu

C’est pourquoi les hutus congolais sont assimilés aux interahamwe. La sentence leur rendue à Kiwanja le dé­montre. Un prêtre ougandais qui se confiait aux confrères de Fifi peint bien la situation. Dans un ras-le-bol qui devrait aussi être celui de la commu­nauté internationale, le calotin ougandais a demandé à Kigali de cesser de se servir du Cndp pour massacrer les hutu. Il est étonné que même les hutu nés au Congo soient logés à la même enseigne que les génocidaires.

En effet, les enfants qui sont arrivés au Congo à l’âge de 4 ou 5 ans, ont aujourd’hui 14 ou 15 ans, ils constituent l’effectif des hutu étiquetés Fdlr. En ce qui concerne le massacre de Kiwanja, il ne s’agit pas des hutu rwandais.

Ce sont des citoyens congolais qui ont été massa­crés à cause de leur apparte­nance à l’ethnie hutue. Par ce comportement, le Cndp et le Rwanda viennent d’ouvrir la brèche à des massacres ethniques. Aujourd’hui ce sont les hutu qui ont été massa­crés. Si demain les hutu saisissent l’occasion pour mas­sacrer le tutsi, l’opinion inter­nationale, les protecteurs des tutsi au Conseil de sécurité de l’Onu et ailleurs, vont-ils s’émouvoir ?

On sait que le Cndp est essentiellement composé des tutsi. C’est immoral que de ne pas condamner une armée dont les visées sont désor­mais claires. Qui peut encore demander au gouvernement congolais de négocier avec un mouvement qui n’hésite pas à massacrer des popula­tions civiles ?

Que le gouvernement continue à demander au Cndp à rejoindre même la table du programme Amani, c’est inacceptable. C’est également inacceptable que la commu­nauté internationale continue à se distraire avec des sommets avec la participation de Kigali dont la responsabilité dans ce qui se passe à l’Est du pays est plus que clair.

Des cadavres de tous âges

C’est une horreur de constater que dans une case au quartier de Mabongo II, les morts comptabilisés appar­tiennent tous à la même fa­mille. C’est une preuve de plus que le Cndp ne cherchait pas les Maï-Maï. Sinon, il ne tuerait pas  deux adultes, un enfant et deux adolescents.

Un peu plus loin de cette case, on a retrouvé les cada­vres dissimulés dans d’autres maisons. Parmi eux, des hom­mes, des jeunes, des fem­mes, des vieillards. Tous at­teints des balles tirées à bout portant. Les tueurs du Cndp avaient agi en âme et cons­cience comme le témoigne un rescapé.

Les soldats du Cndp lui avaient épargné la vie pour qu’il leur serve d’émissaire auprès des autres villageois en vue de les dissuader de re­joindre les Maï-Maï dans la forêt. Le Cndp savait donc que leurs ennemis étaient loin dans la forêt. Le rôle de la Monuc, encore une fois et malheureusement, a consisté à compter les morts et à pro­mettre une enquête.

(SL/Milor/PKF)

JDG/L’Avenir

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Commentaires
A
Cessez de parler de Rwandophones. Parlez plutôt de Rwandais ! Laurent Nkundabatware est un Rwandais tout comme ses hommes qui massacrent les populations civiles congolaises pour faire place à des faux Congolais rwandophones qui viendront du Rwanda !... Merci pour l'article...
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LAVOIXDUCONGO
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