Massacres insoutenables des Congolais à Kiwanja par le rwandophone Nkunda et sa horde de barbares !
Le nouveau carnage perpétré sur les populations congolaises cette fois à Kiwanja au Nord-Kivu par les cyniques rebelles du CNDP du rwandophone Nkunda révolte le bon sens au regard des images d’horreurs de ces massacres auxquelles se complaisent des barbares dignes des siècles révolus de l’histoire humaine ! Ce qui s’est passé à Kiwanja, localité proche de Rutshuru, chef- lieu du territoire du même nom, est tout simplement inacceptable. Aucune bonne conscience ne peut s’en accommoder. Raconter ces tueries avec des mots est une tâche pas très facile. Par contre, la tâche serait plus aisée pour les confrères de la presse audiovisuelle. Pour ce faire, il suffirait de faire la ronde des cases de la localité.
Il faut avoir le courage de supporter les images qui renvoient à une sauvagerie qui n’est plus de cette époque. Dans chaque maison, il y a des morts de tous les sexes et de tous les âges.
Les enfants, filles et garçons. Les adultes, hommes, femmes, jeunes et vieux, massacrés. Et pour cause, ils appartiennent à une ethnie, les hutus. C’est ici tout le paradoxe de la politique de Paul Kagame en territoire congolais. Il reconnaît qu’il y ait des tutsi congolais qui n’auraient rien à voir avec les tutsi rwandais, si ce n’est que l’appartenance à une seule culture kinyarwanda. Mais Kagame et son bras armé qu’est le Cndp n’accepte pas qu’il existe des hutus congolais. Tout hutu, quelle que soit sa nationalité est un intérahamwe, donc, un génocidaire. Cela explique la nuit aux longs couteaux entre le mercredi 5 et le jeudi 6 novembre 2008.
L’objectif visé
Dans une petite localité comme Kiwanja, lorsqu’on tient compte du nombre de cadavres trouvés dispersés comme des mouches, on se rend compte que l’objectif visé était le nettoyage ethnique. On ne peut trouver une autre explication à cette fureur lorsqu’on sait que les Maï-Maï qui avaient occupé la localité s’étaient retirés plusieurs heures avant. Le Cndp sait que même si on définit les Maï-Maï comme une résistance populaire, ce n’est pas tout le monde qui va aux combats.
Dans ce qui est arrivé à Kiwanja, on trouve la marque du Rdc de triste mémoire à Kasika et à Makobola. Tous ces crimes ayant été oubliés, mais debout devant l’autel de la réconciliation nationale, on n’est pas étonné que cela fasse des émules.
Et dire qu’il y a des gens qui justifient encore les tueries du Cndp pour cause qu’on serait passé à côté de la réconciliation nationale. Y’a-t-il un geste plus fort dans le souci de la réconciliation nationale que de jeter l’éponge sur plus de cinq millions de morts ?
L’enquête de la Monuc
Il nous revient que la Monuc enquête alors que les faits sont là. Il n’est même pas question de chercher des responsabilités. Il est question d’un flagrant délit. Quelques heures avant le ratissage sanglant, les Maï-Maï avaient occupé Kiwanja avant de se retirer sous la pression de la Monuc. Personne n’a fait état de massacres après le retrait des Maï-Maï. La responsabilité de ce massacre est à incomber indiscutablement aux rebelles du Cndp de Nkundabatware.
Si la méthode utilisée par le Cndp diffère de celle des Maï-Maï qui avaient occupé la ville la veille, on trouve la raison dans la motivation le cette guerre. Plusieurs raisons sont avancées pour justifier l’acharnement de Kigali déstabiliser la Rdc.
On parle avec raison des multinationales qui ont besoin de ce chaos afin de perpétrer le pillage des ressources naturelles de la Rdc. Kigali tire bénéfice du pillage qui en fait la plaque tournante du trafic du coltan et autres minerais du sol et du sous-sol congolais. Mais, Kigali ne tire pas seulement bénéfice comme une conséquence heureuse, mais qui serait due au simple hasard de sa position.
Kigali organise tout cela. Il le fait avec la bénédiction de certaines capitales qui le protègent dans la communauté internationale. La présence des hutus à la frontière rwandaise est considérée comme un danger à la sécurité de ce pays. Il y a une notion dangereuse qui fait passer tout hutu, quelle que soit sa nationalité pour un génocidaire.
Un génocide hutu
C’est pourquoi les hutus congolais sont assimilés aux interahamwe. La sentence leur rendue à Kiwanja le démontre. Un prêtre ougandais qui se confiait aux confrères de Fifi peint bien la situation. Dans un ras-le-bol qui devrait aussi être celui de la communauté internationale, le calotin ougandais a demandé à Kigali de cesser de se servir du Cndp pour massacrer les hutu. Il est étonné que même les hutu nés au Congo soient logés à la même enseigne que les génocidaires.
En effet, les enfants qui sont arrivés au Congo à l’âge de 4 ou 5 ans, ont aujourd’hui 14 ou 15 ans, ils constituent l’effectif des hutu étiquetés Fdlr. En ce qui concerne le massacre de Kiwanja, il ne s’agit pas des hutu rwandais.
Ce sont des citoyens congolais qui ont été massacrés à cause de leur appartenance à l’ethnie hutue. Par ce comportement, le Cndp et le Rwanda viennent d’ouvrir la brèche à des massacres ethniques. Aujourd’hui ce sont les hutu qui ont été massacrés. Si demain les hutu saisissent l’occasion pour massacrer le tutsi, l’opinion internationale, les protecteurs des tutsi au Conseil de sécurité de l’Onu et ailleurs, vont-ils s’émouvoir ?
On sait que le Cndp est essentiellement composé des tutsi. C’est immoral que de ne pas condamner une armée dont les visées sont désormais claires. Qui peut encore demander au gouvernement congolais de négocier avec un mouvement qui n’hésite pas à massacrer des populations civiles ?
Que le gouvernement continue à demander au Cndp à rejoindre même la table du programme Amani, c’est inacceptable. C’est également inacceptable que la communauté internationale continue à se distraire avec des sommets avec la participation de Kigali dont la responsabilité dans ce qui se passe à l’Est du pays est plus que clair.
Des cadavres de tous âges
C’est une horreur de constater que dans une case au quartier de Mabongo II, les morts comptabilisés appartiennent tous à la même famille. C’est une preuve de plus que le Cndp ne cherchait pas les Maï-Maï. Sinon, il ne tuerait pas deux adultes, un enfant et deux adolescents.
Un peu plus loin de cette case, on a retrouvé les cadavres dissimulés dans d’autres maisons. Parmi eux, des hommes, des jeunes, des femmes, des vieillards. Tous atteints des balles tirées à bout portant. Les tueurs du Cndp avaient agi en âme et conscience comme le témoigne un rescapé.
Les soldats du Cndp lui avaient épargné la vie pour qu’il leur serve d’émissaire auprès des autres villageois en vue de les dissuader de rejoindre les Maï-Maï dans la forêt. Le Cndp savait donc que leurs ennemis étaient loin dans la forêt. Le rôle de la Monuc, encore une fois et malheureusement, a consisté à compter les morts et à promettre une enquête.
(SL/Milor/PKF)
JDG/L’Avenir