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LAVOIXDUCONGO
1 avril 2009

Le 08 mars passé, certaines kinoises reprennent avec force leur tenue sexy

Kinshasa, 26/03/2009 / Société

Le 8 mars passé, les kinoises ont oublié la tenue décente pour reprendre les pantalons moulants et autres tenues qui blessent la pudeur

Pendant que le monde entier appelle à l’unisson pour combattre les violences faites à la femme du monde entier a fait que le gouvernement congolais consacre tout le mois de mars à l’honneur de la gente féminine. Place sous l’autorité du ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, ce mois consiste cette année en la sensibilisation et à la mobilisation de toutes les énergies pour combattre les violences sexuelles faites à la femme.

Au défilé de visibilité organisé le 08 mars sur le boulevard Triomphal comme dans tous les quartiers de la ville de Kinshasa, femmes et jeunes filles étaient habillées en pagne. Cette exigence spontanée a concerné les jours de dimanche et de lundi pendant lesquels les filles s’étaient rendues à l’école en pagne. Ces jours-là, sur toutes les rues et avenues, les kinois ne cessaient de jeter des fleurs à toute la gente féminine pour avoir recouru à cette tenue traditionnelle qui couvre correctement son corps.

Le 8 mars passé, les Kinoises ont oublié la tenue décente pour reprendre les pantalons moulants et autres tenues qui blessent la pudeur. Un tour dans la ville suffit pour comprendre que les jeunes filles ont horreur à porter des pagnes et préfèrent des accoutrements qui leur permettent d’exhiber leurs nombrils, leurs sous­-vêtements et pourquoi pas leurs cuisses.

Dans les milieux universitaires, les étudiantes justifient le port de pantalon par la facilité de monter facilement à bord des taxis-bus. « Dans une ville où le transport est un casse-tête, il n’est pas préférable pour une femme de porter le pagne qui peut se dénouer à chaque instant », ont soutenu les étudiantes de l’Université de Kinshasa habillées toutes en pantalon et que “Forum des As” a rencontrées samedi dernier au rond point Ngaba. Mme Laure Kal, ménagère de son état, estime que la femme congolaise a copié la mode occidentale tout en oubliant les exigences des us et coutumes de la République démocratique du Congo.

« A notre époque, a souligné Laure Kal, jamais une femme ne pouvait s’habiller en pantalon ou en culotte. Mais, aujourd’hui qu’est-ce que nous ne voyons pas. Les jeunes filles et même les femmes mariées adorent ces tenues, laissant ainsi des parties intimes à la merci de tous. Cette attitude que l’Etat n’arrive pas à maîtriser contribue à la dépravation des mœurs et ouvre les portes aux hommes pour commettre des viols devenus monnaie courante dans la capitale ». Condamnant la présence des tenues sexy, une religieuse approchée dimanche dernier à la paroisse Saint Marc de Kingasani a indiqué que le port de pantalon par des femmes n’est pas permis par la bible.

« Dans la vie, a déclaré la sœur religieuse, il faut éviter des tenues qui exposent les parties sensibles du corps humain. Car, la bible dit clairement que le corps de l’homme est le temple de Dieu. Cela signifie que le corps humain est sacré et ne peut pas être réduit à une simple marchandise. Les filles qui s’adonnent à ces tenues sont par nature celles qui cherchent des amants par envoûtement. Avec comme conséquence, des relations intimes qui ne durent pas par le fait que ces filles sont largement dépassées au point qu’elles présentent des comportements décriés et désavoués par leurs copains. En réalité, la bible qui reste la seule référence sur cette terre des hommes, ne permet pas ce genre de tenue ne respecte qu’une femme expose son corps. Et même nos coutumes ou nos moeurs ne le permettent pas ».

Solutions contre les violences sexuelles

Pour Jean-Jacques Go, les femmes sont elles-mêmes à la base des violences sexuelles dont on parle tous les jours à Kinshasa. « Si dans des zones de rébellion, elles sont utilisées comme armes de guerre, dans une ville chaude comme Kinshasa, les violences sexuelles sont causées par des tenues légères que portent les femmes et surtout les jeunes filles, a-t-il martelé. Pour ce sexagénaire de la commune de Kalamu, le seul remède pouvant mettre fin ou diminuer les viols, c’est d’interdire le port des tenues sexy, des habits qui exposent nombrils, cuisses, et sous­-vêtements.

Une femme cadre d’une entreprise de la place, qui a soutenu cette idée, fait savoir que la crise que connaît le pays depuis des décennies contribue largement à la dépravation des mœurs. « Le pouvoir des parents impayés ou mal payés, à signifié cette femme, est réduit devant des enfants qu’ils ne peuvent habiller correctement. Ce qui occasionne la débrouillardise des jeunes qui parviennent à s’acheter des pantalons et autres habits qui appellent à la prostitution. Pour moi, la seule solution demeure la prise en compte du social du Congolais pour bien combattre la dépravation des mœurs et autres dérapages que nous déplorons aujourd’hui dans notre société ».

En réalité, certaines femmes n’ont porté les pagnes le 8 mars que par humour. Le recours aux tenues sexy témoigne à suffisance que la plupart de femmes adeptes de tels habits sont en proie à la prostitution. Voilà qui peut susciter l’attention des autorités compétentes pour mettre fin au problème de violences sexuelles décriées tous les jours dans le pays.

(GM/Th/Yes)

D.K/Forum des As

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