Un pasteur refuse de bénir un mariage pour 150$
Kinshasa, 20/09/2008 / Société
Le jour J, vers 14 heures, le pasteur appelle le mari, lui informant qu’il n’était pas à mesure de bénir ce mariage si on pouvait reporter à une date ultérieure. Furieux, parce que le mari avait versé la dote de 600$ et tous ce que les parents ont demandé il n’a rien laissé pour le pasteur. Madame F, Espé de son nom de jeune fille, a passé le gros de son temps dans une église de réveil à Bumbu comme membre du protocole d’abord, puis comme diaconesse et ensuite caissière de l’église. Son pasteur, la quarantaine révolue, père d’une famille nombreuse, s’est révélé avare au point où il a décidé de n’est pas bénir le mariage de la pauvre Espé, parce qu’elle n’a pas obtempéré à ses exigences.
Madame F est descendue à notre rédaction pour nous raconter sa mésaventure avec le pasteur.
“ Je me rappelle qu’un jour ma cousine qui réside en Europe m’avait demandé de préparer mon passeport parce elle a négocié un mariage pour moi. Je vais soumettre mon problème au pasteur M.R. que je considère comme mon père, mais aujourd’hui je ne peux plus l’appeler révérend à cause de ce qu’il m’a fait ”, a introduit Madame F avec les larmes aux yeux.
“ J’avais constaté que la prière du pasteur pour moi était sans enthousiasme ” nous confirme-t-elle. Chaque fois que mon sujet était sur la table, le pasteur semblait distrait.
Dieu dans sa souveraineté va me donner un mari au pays. Dès que j’ai annoncé mes fiançailles à l’église mon calvaire a commencé ”, a renchéri Madame F.
La gestion de la caisse lui est retirée devant toute l’église avec un témoignage élogieux.
Le fiancé va pré-doter avec une enveloppe de 200 $US. La date du mariage est fixée au 2 août 2008. Deux semaines avant cette date, le fameux pasteur M.R. va écrire une lettre en swahili au mari pour lui demander de bien vouloir lui verser 150US $ avant le mariage pour lui permettre de recevoir 35 pasteurs qu’il a invité, et 50 US $ d’action de grâce. Sans oublier qui est obligé de lui offrir un costume avec une paire de chaussures pour la manifestation et la “ sœur ” qui se mariait, devait habiller son épouse. Après négociations, il sera convenu que l’action de grâce sera remise le jour du mariage sans faute (50 $ US) mais compte tenu des dépenses engagées pour la réussite du mariage, il était impossible de trouver 150 $ US, mais après le mariage, il verra dans quelle mesure il pourra le satisfaire. Le vendredi de la veille de la bénédiction nuptiale, une petite réunion s’est tenue chez le fameux pasteur et avant de se séparer ce dernier va les conseiller de trouver un groupe électrogène pour éviter le désagrément causé par le délestage.
Notons que la sœur Espé avait pris soin d’habiller l’épouse du pasteur et une des fillettes du pasteur retenue comme fille d’honneur. Le jour J, le matin, le groupe est déposé à l’église, la fillette du pasteur est prise et conduite au salon pour être habillée avec les autres.
A 14 heures le coup de foudre tombe, le pasteur appelle le mari, lui informe qu’il n’était pas à mesure de bénir ce mariage si on pouvait reporter à une date ultérieure.
Le mari passe le téléphone à sa fiancée, et le pasteur va dire ceci au téléphone : “ Tu veux que je bénisse ton mariage et que toi et ton mari, vous sortez de mon église et vous partez, et que vais-je faire de mes invités ? Quand il est passé versée la dote de 600 US$ et tous ce que les parents ont demandé il n’a rien laissé et pour moi vous demander que j’attende, je n’attendrai pas. D’ailleurs ramener moi ma fillette, puis il a décroché le téléphone ” Espé tombe en sanglots, le mari furieux prend la voiture et va déposer la fillette.
Le soir, le couple passe vers l’église, c’était la désolation, celle-ci était fermée à clé.
Comme Dieu sait arranger les choses, le nouveau parrain était un
serviteur de Dieu. La bénédiction aura lieu dans la salle de fête et
comme le couple avait déjà franchi l’étape du mariage civil, cette
bénédiction est restée valable.
Les sources proches du fameux pasteur indique que le dimanche qui avait suivi, les fidèles ont déserté l’église et l’épouse de ce dernier a non seulement déserté l’église amis aussi le toit conjugal.
Les croyants avertis pensent que ce dernier était amoureux d’Espé, mais incapable de lui déclarer cet amour.
Et Dieu qui savait que Espé était en ordre avec lui ne pouvait pas permettre que ce monsieur qui se faisait passer pour pasteur puisse mettre sa main sur la tête de ce couple.
(GM/Ern./CL/Yes)
John Kankolong/La Référence Plus