Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LAVOIXDUCONGO
18 novembre 2008

Obasanjo embrasse Nkunda et passe en revue les troupes du Cndp

Kinshasa, 17/11/2008 / Politique

L’émissaire de l’Onu s’est comporté comme s’il était accueilli par un Chef de l’Etat dans un Etat indépendant. Le gouvernement congolais va-t-il laisser passer cela sans la moindre protestation ? Après sa rencontre avec le chef du Cndp, Obasanjo  estimant que la rébellion est dans la logique du cessez-le-feu, il promet d’y impliquer le gouvernement. Ce qui est faux et inacceptable. L’Ancien président Nigérian a séjourné en Rdc pour le comte de l’Onu avant de se rendre au Rwanda. Alors que officiellement rien n’a filtré de son entretien avec le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila, la rumeur selon laquelle le chef de l’Etat congolais n’aurait posé aucune condition pour rencontrer Nkundabatware circule dans le monde. Pendant ce temps, il sort de l’entretien entre le ministre congolais des Affaires étrangères Alexis Thambwe Mwamba avec les autorités rwandaises, que les officiers de renseignement rwandais seraient invités à participer à la traque des Fdlr à l’Est de la Rdc. Dans quel cadre ? A-t-on enterré le protocole de Nairobi ?

Pendant ce temps, l’émissaire de l’Onu, l’ancien président nigérian a fait une accolade amicale à Laurent Nkundabatware qui l’accueillait à Rutshuru au sein de la paroisse Jomba. La rencontre a eu lieu hier dimanche 16 novembre 2008. C’est un Nkundabatware rehaussé par cette visite qui en fait un homme recommandable en dépit de tout ce qu’on sait de lui. Le cas Nkundabatware pousse encore une fois les Congolais, mieux les africains à s’interroger sur le sens à donner à la justice internationale.

Comme on devrait s’y attendre, l’émissaire de l’Onu n’a rien obtenu de Nkundabarware qui a affirmé à Obasanjo sa volonté de négocier un cessez-le-feu avec les autorités congolaises. On peut même se poser la question de savoir si les deux heures d’entretien ont tourné autour de cette négociation sur le cessez-le-feu ? Obasanjo s’était-il déplacé pour obtenir cette déclaration de Nkundabatware ? L’émissaire de l’Onu qui, non seulement s’est permis de faire une accolade fraternelle à Nkundabatware, mais aussi a passé en revue les troupes rebelles, a gobé tout ce que Nkundabatware lui a dit. Sa déclaration à l’issue de l’entretien en est une preuve. « Je sais maintenant ce qu’il veut. Je sais qu’un cessez-le-feu est comme danser le tango, on ne peut pas être seul ».

Pour Obasanjo donc, Nkundabatware était seul à danser le tango, il lui fallait le gouvernement congolais comme partenaire.

La guerre se poursuit

Pendant ce temps, les combats se poursuivent avec son lot de déplacés. La reprise des combats, c’est le moyen que Nkundabatware utilise pour obliger les autorités congolaises à négocier. C’est à Kanyabayonga qu’a presque commencé la rébellion des rwandophones appuyés par l’armée rwandaise pour empêcher le gouvernement congolais d’envoyer des troupes à l’Est afin de protéger les populations de cette partie de la Rdc qui se disaient en insécurité après ce qui est arrivé à Gatumba. pour les rwandophones, il n’était pas question que l’armée nationale arrive dans cette partie du pays.

Puisqu’on a encore ces faits frais en mémoire, on sait que pour mettre fin à cette situation, la Monuc s’est interposée pour établir une zone tampon. Le Rutshru devenait ainsi le fief de Nkundabatware. Le cahier de charges à l’époque, c’était l’intégration de ses soldats dans l’armée nationale sans passer par le brassage. En termes clairs, Nkundabatware ne voulait pas que ses soldats soient brassés et aillent servir ailleurs que dans le Kivu. Flexible jusqu’au niveau inacceptable, le gouvernement congolais a accepté le mixage.

Nkundabatware s’en servira pour infiltrer l’armée nationale et ouvrira les hostilités. Cette fois, le cahier de charges devient la traque des Fdlr sans même attendre l’aboutissement du mixage. Aujourd’hui, Nkundabatware reprend la même stratégie. Alors qu’il est en plein programme Amani, programme de paix négocié à Goma, il ouvre les hostilités. D’abord il prétend traquer les Fdlr, ensuite il exige des négociations directes avec les autorités congolaises. Il réussit à faire accepter la thèse selon laquelle le gouvernement congolais serait fermé au dialogue. Ce plan semble avoir l’adhésion de la communauté internationale.

(SL/Milor/GW/PKF)

L’Avenir

Publicité
Publicité
Commentaires
LAVOIXDUCONGO
Publicité
Derniers commentaires
Publicité